La découverte de l’île de Maupiti avec Phirmin

Lorsque l’on loge à la pension Orovaru, chez Rose et Phirmin, on a droit à un tour de l’île avec présentation des principales curiosités, le tout effectué avec Phirmin qui en connaît un wagon sur l’île et ses histoires. L’unique route de l’île ne fait que 8 km de long, et c’est le long de cette route que nous trouverons les principales choses à voir. Nous embarquons donc dans le pick-up de Phirmin, dans la cabine ou sur le pont selon les envies de chacun.

La visite passe par la route traversière, qui relie les deux côtés de l’île en passant par dessus une colline. De là, la vue sur le magnifique lagon est superbe :

Nous continuons jusqu’à une pierre plate, posée au bord de la route, juste au-dessous d’une impressionnante falaise. Phirmin saisit une branche de palmier et frappe violemment la pierre, qui fait un gros bruit comme un coup de feu ! Il s’agit en fait de la méthode qui était utilisée auparavant par les habitants de l’île pour effrayer les oisillons présents dans les nids posés dans la falaise. Apeurés par les claquements, les oisillons sautaient dans le vide, et étaient récupérés. Ca peut nous sembler un peu bizarre mais à cette époque-là les oisillons étaient chassés et mangés !

Voici la falaise au pied de laquelle nous nous trouvions et contre laquelle résonne le claquement. La forme de la falaise peut rappeler un visage (peu visible sur la photo), la légende dit qu’il s’agit de l’un des gardien de l’île.

Les enfants ont essayé de faire claquer la palme, avec succès  !! Il faut taper vraiment très fort !

Ils ont tellement aimé ça que nous avons du nous arrêter à chaque fois que l’on passait devant la pierre pour faire claquer la palme ! Arno, en particulier, adorait ça…

Nous sommes ensuite allés un peu plus loin sur la route, pour découvrir une mâchoire supérieure de baleine. Le cétacé s’était échoué sur le récif de l’île quelques années auparavant. Tout le village avait dû se mettre ensemble pour pouvoir ramener l’animal à terre. Les ossements de la baleine, animal sacré pour les Polynésiens, ont été partagés entre les habitants de l’île alors que la chaire a été rejetée au lagon et dans l’océan. La mâchoire faisait plus de 3m, c’était impressionnant !

La visite a continué sur le site des pétroglyphes. On trouve en effet à un endroit de l’île toute une série de pierres comportant des dessins datant de plusieurs centaines d’années. Phirmin, incollable sur la question, nous explique les différents symboles que l’on y trouve, principalement des tortues et des crabes, des symboles forts dans cette partie du globe.

Chacun y va de ses questions et surtout fait des rapprochements avec les gravures vues en Afrique, c’est super intéressant. Finalement, nous fuyons les moustiques qui commencent à nous attaquer dans ce lieu humide : les pierres de basalte sont en effet dans le lit d’une petite rivière !

Étape suivante, nous nous arrêtons près d’un gros bloc percé en son sommet d’un trou… On joue au jeu de « à quoi cela peut-il servir ? » avant que Phirmin nous en explique l’utilité : comme les cloches et les alarmes n’existaient pas dans le passé, en cas de danger ou s’il fallait rassembler les habitants, on pouvait simplement utiliser ce caillou comme une trompette ! Sa position au bas des falaises de l’île fait résonner et amplifie le son, qui est entendu par la majorité des habitants ! Ingénieux, simple, efficace !

Nous essayons de faire sortir un son du rocher… et bien on peut vous garantir que c’est très très difficile ! Phirmin, lui, fait résonner toute la falaise avec une facilité déconcertante, mais tous les autres essaieront sans succès !

Faute d’avoir réussi à faire sonner l’alarme ancestrale, on aura bien rigolé à essayer !

Dernière étape de la visite, le marae royal Vaiahu : c’est l’endroit où 9 rois de tout le Pacifique ont été intronisés. On y trouve de nombreux symboles : le trou sacré du poisson, dans lequel sont présents des poissons de pierre qui permettent de savoir si la pêche sera bonne ou non,

mais aussi le siège du roi, et les plaques de tous les districts et rois de l’île.

Nous y découvrons aussi de magnifiques arbres centenaires, impressionnants par leur taille !

Les explications sur les intronisations des rois, sur les épreuves que ces derniers devaient passer pour accéder au titre de roi se succèdent jusqu’à la tombée de la nuit… Phirmin, intarissable sur le sujet, est passionnant !

Nous terminons la journée avec plein de connaissances en plus sur cette île chargée d’histoires… Centre géographique de la Polynésie, elle serait chargée d’une énergie particulière et forte.Carte à l’appui, on apprend aussi que toutes les passes principales de Tahiti, Bora-Bora, Huahine, Taha’a s’ouvrent dans sa direction, alors que la passe de Maupiti, elle,  est ouverte vers les autres îles, et que la forme de Maupiti peut rappeler un utérus avec un fœtus à l’imtérieur.  Simples coïncidences ou peut-on interpréter que Maupiti est la mère de toutes les autres îles?

 

 

(2 commentaires)

  1. Très intéressant comme visite mais le commentaire final un peu féministe quand même ????? 🙂

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